Problèmes soulevés
Problèmes soulevés par la controverse
Le projet d’aménagement de la Bassée porté par l’EPTB Seine Grands Lacs est d’une complexité indéniable, de par le nombre d’acteurs qu’il fait interagir, mais également du fait de la variété des domaines auquel il touche. Entre les volets économique, technique, écologique, politique, ou encore réglementaire du projet, la controverse est vaste et disséminée. L’analyse que nous en faisons s’appuie donc sur un événement particulièrement structurant du projet: le débat public exigé par la Commission Nationale du Débat Public et s’étant déroulé entre novembre 2011 et février 2012. En effet, celui-ci s’organise en ateliers et réunions thématiques dans différentes communes concernées par cet aménagement.
S’y confrontent alors divers acteurs qui y trouvent l’occasion de s’informer, de s’exprimer et de proposer des solutions aux problèmes soulevés. Ainsi donc, en abordant tour à tour 7 pôles de débat participant de la controverse socio-technique globale, nous reprenons à notre compte la structure d’un débat public pour en dégager les enjeux fondamentaux du projet d’aménagement de la Bassée, au regard de la prise de décision et du contexte d’incertitude dans lequel il évolue.
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Le projet d’aménagement de la zone de la Bassée est le projet phare des dernières décennies pour renforcer la protection contre le risque d’inondation en région Ile-de-France. Il se dégage toutefois que ce dernier, de par la complexité des enjeux scientifiques et techniques qu’il sous-tend, ainsi que les nombreux domaines auxquels il touche, illustre la difficulté de faire émerger une décision publique claire et efficace d’un contexte confus d’incertitude et de désaccord.
Ainsi donc, nous nous sommes penchés sur sept problèmes, illustrant les obstacles que rencontrent les porteurs de ce projet d’envergure, certains de leurs échecs en termes de communication et de prise de décision, mais également certains succès découlant de concertations prolongées. Car la prise de décision s’opère non seulement à divers niveaux (scientifiques, politiques, économiques…), elle passe également par différentes stratégies.
Pour autant qu’un système technocratique permette de s’engager dans des politiques rationnelles, il s’avère dans la pratique que concertation et négociation soient nécessaires et bénéfiques à l’avancée constructive d’un projet. Car comme dans toute controverse socio-technique, les enjeux sont ceux non nécessairement d’un compromis effectivement trouvé entre parties, mais d’une évolution de la controverse elle-même au fur et à mesure de la prise de position des différents acteurs. A travers ces pôles de débat, nous étudierons donc les moyens mis en œuvre par ces acteurs pour faire progresser le projet, ainsi que leurs points forts et défauts. Entre technocratie, négations et contreparties, et concertation assidue, quelle méthode est la plus fréquemment utilisée, sur quels points de désaccords et à quelles fins ? Comment produire de la décision publique et de l’information dans un contexte d’incertitude généralisée ?