L’huile de palme est devenue un produit de consommation employé à très grande échelle, avec notamment plus de 50.5 millions de tonnes produites en 2011 [1]. De ce fait et depuis plusieurs années, d’aucuns demandent à ce que sa production et sa mise sur le marché soient régulées, ce qui n’est toutefois pas si simple. Que réguler ? Et par quels moyens ? Les solutions proposées se complètent ou s’opposent, ne traitant parfois pas du même aspect de l’huile de palme – ou du palmier à huile.
La première distinction qu’il s’agit de faire en parlant de régulation est géographique : les problématiques de marché étant différentes, les initiatives prises au Nord diffèrent de celles prises au Sud. Ainsi, tandis que les premiers préconisent l’information au consommateur, les seconds font davantage appel au processus de certification, notamment pour pallier les problématiques de déforestation. A l’interface des deux intervient la RSPO*, louée ou décriée, qui a pour vocation de réunir les intervenants de toute la chaîne afin de trouver une solution durable, par exemple via la labellisation CSPO*. Elle propose donc une certaine forme de coopération entre les parties prenantes.
Enfin, les nutritionnistes abordent le problème sous un autre angle : l’huile de palme ne devrait pas faire l’objet d’un traitement de faveur ou de défaveur. Elle n’est après tout qu’un corps gras parmi d’autres.
*RSPO – Roundtable on Sustainable Palm Oil (Table ronde pour une huile de palme durable ) : organisme réunissant des ONG, des producteurs, des investisseurs et des consommateurs d’huile de palme. Ils cherchent à améliorer la filière et à la rendre durable, notamment grâce au label CSPO.
*CSPO – Certified Sustainable Palm Oil (Huile de palme certifiée durable) : label proposé par la RSPO. Parmi les critères à respecter: préservation de l’environnement, garantie de bonnes conditions de travail…
[1] Planetoscope