La déforestation

La primatologue E. Grundmann* écrit dans son livre Un fléau si rentable : « Que ce soit en Indonésie ou ailleurs, palmier à huile rime avec déforestation comment le notent la revue Nature dans un article paru en juillet 2012 ainsi que de nombreuses autres articles scientifiques » [1]. De fait, on trouve dans beaucoup de sources scientifiques, ainsi que dans la presse et dans les documents produits par les ONG, le chiffrage de la déforestation en lien avec les plantations de palmier à huile. Un point de débat se fait alors jour, notamment sur l’origine de ces chiffres alors que leurs sources sont accusées de corruption de part et d’autre. Afin de préserver les forêts primaires, et notamment les forêts à haute valeur de conservation, les environnementalistes conduisent ainsi les industriels de l’huile de palme à toujours plus d’engagements pour conserver la forêt, par exemple via la RSPO. Ses standards sont-ils suffisants ? Enfin, tandis que certains producteurs mettent à mal le lien entre palmier et déforestation, argumentant que les forts rendements de cette plante permettent d’économiser de la surface boisée, la politique de « zéro-déforestation » est elle-même contestée, car lourde de conséquences sur les pays producteurs.

 

 

*Emmanuelle Grundmann : Biologiste, primatologue et naturaliste. Ce sont ses travaux sur l’orang-outan, en Indonésie, qui l’ont d’abord conduite à s’intéresser à la question du palmier à huile.

 

 

[1] GRUNDMANN E., Un Fléau si Rentable – Vérités et mensonges sur l’huile de palme (2013)