La certification comme réponse à la déforestation et à des problèmes sociaux

Les ONG environnementales dénoncent depuis longtemps les méfaits de la déforestation dans la ceinture tropicale engendrés par l’augmentation de la superficie des plantations des palmiers à huile. Qualifiant le traitement appliqué aux forêts primaires d’irresponsable, comme l’a par exemple fait J. Frignet (chargé de la campagne « Forêts » au sein de Greenpeace* France) au cours de notre entretien, elles ont multiplié les campagnes de sensibilisation du grand public, notamment dans les pays du Nord. Les vidéos de Greenpeace sont un bon exemple de ces campagnes, qui soulignent la responsabilité du consommateur dans le processus de déforestation :

 

 

En savoir plus sur les problématiques liées à la déforestation.

 

Comme l’explique l’agronome A. Rival*, toutes les parties (ONG, gouvernements et industriels) s’accordent aujourd’hui sur le fait qu’on ne peut plus défricher la forêt primaire sans considérations préalables. Mais le choix des initiatives à prendre pour stopper la déforestation est sujet à controverse.

Les plus radicales des ONG environnementales exigent l’arrêt pur et simple de la déforestation, voire des exploitations de palmier à huile, et s’opposent à toute forme de tolérance. Pour le reste des acteurs de la controverse, une telle décision n’est ni recevable, ni réalisable. Selon l’association Les Amis de la Terre*, le palmier à huile est un vecteur de progrès social dont bénéficient les populations locales. Il est donc souhaitable de pérenniser l’exploitation du palmier à huile. Ils ont alors proposé, en accord avec des industriels et d’autres ONG comme le WWF*, de certifier le marché. [1]

 

En savoir plus sur le développement lié au palmier à huile.

 

En savoir plus sur le marché de l’huile de palme.

 

Par ailleurs, la certification est également là pour répondre à des problèmes sociaux au sein des exploitations, et qui sont dénoncés par des ONG humanitaires, mais aussi environnementales telles que Greenpeace.

 

En savoir plus sur les problèmes sociaux liés à l’expansion du palmier à huile.

 

 

*Greenpeace : ONG environnementaliste luttant dans des domaines aussi variés que la déforestation, le nucléaire ou la protection des océans, d’abord par l’enquête et la concertation, puis l’alerte au grand public via des actions, souvent médiatiques – et médiatisées – qui visent à faire pression sur les industriels.

*Alain Rival : Agronome, correspondant pour la filière « Palmier à huile » au sein du CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement).

*Les Amis de la Terre – Friends of the Earth : ONG environnementaliste cherchant à réparer les dégâts causés par l’homme sur la nature et promouvant en particulier la participation de la société civile dans la prise de décision autour de la gestion des ressources naturelles.

*WWF – World Wild Fund (Fonds Mondial pour la Nature) : ONG environnementaliste œuvrant pour la protection des espèces en danger, la préservation des ressources naturelles et des écosystèmes, ainsi que la promotion d’une transition énergétique respectueuse de l’environnement.

 

 

[1] SCHOUTEN G. et GLASBERGEN P., Creating legitimacy in global private governance: The case of the Roundtable on Sustainable Palm Oil, (2011)