Le palmier à huile fait vivre, directement ou non, des millions de personnes à travers le monde. Il prend en effet part à une longue chaîne de production, depuis le planteur jusqu’au producteur de bien de consommation incluant de l’huile de palme. La mise en place de plantations à une telle échelle n’est pas neutre pour les hommes qui en ont fait leur outil de travail ou pour ceux qui subissent le palmier comme un envahisseur. De nombreuses questions se posent, et les réponses diffèrent suivant le point de vue qu’on adopte.
Ainsi l’impact sanitaire de la culture du palmier est-il mis en avant par les détracteurs du palmier,tandis que l’impact socio-économique au niveau local est soumis à une vaste controverse, et ce, à deux niveaux. Tout d’abord sur les travailleurs du palmier, dont les conditions de travail sont tour-à-tour décriées et louées, puis sur l’ensemble de la population mise en présence de cet arbre : les plantations favorisent-elles le développement local ? Si d’aucuns le maintiennent, d’autres relatent un développement à deux vitesses, voire reprochent aux compagnies, qui devraient contribuer à l’amélioration du niveau de vie, de ne pas respecter leurs engagements. Concernant ce deuxième point, les interrogations concernent même la volonté de la population à accueillir le palmier : selon les ONG, les compagnies délogent les autochtones, ce à quoi les compagnies répondent que les terres sur lesquelles elles s’installent n’appartiennent à personne.
Ces différents points de débat se cristallisent en deux dernières questions : quel est l’impact social de l’expansion du palmier à huile, et par quels moyens peut-on l’atténuer ?